VIDÉO - Première en France : à Annecy, l'eau du lac chauffe et climatise un quartier entier

par L.T. | Reportage TF1 Marine Chaize, Frédéric Mignard
Publié le 1 juin 2023 à 15h45

Source : JT 20h Semaine

À Annecy (Haute-Savoie), un quartier entier est chauffé et climatisé depuis quelques jours presque sans électricité.
Le système mis au point consomme quinze fois moins qu'une climatisation classique.
Le 20H de TF1 vous explique cette première en France.

Dans le quartier flambant neuf des Trésums, les habitants profitent d'une vue imprenable sur le lac d'Annecy... et de son énergie. L'eau du lac permet de chauffer 570 logements, avec à la clé une économie de 15% sur la facture. Pour Nicolas Fouillot, résident du quartier, les avantages sont nombreux, aussi bien sur le plan écologique qu'économique : "Il y a du gagnant des deux côtés", se réjouit-il. 

Pour comprendre le fonctionnement, il faut se rendre au bord du lac. Un tuyau long de 450 mètres a été immergé pour pomper l'eau et la transporter jusqu'à une usine souterraine. L'eau comporte des calories et ce sont ces calories, amplifiées par les pompes à chaleur, qui permettent de chauffer les bâtiments. "Elle arrive à sept degrés à 20 mètres de profondeur où on vient la puiser, et ensuite, on arrive à produire une chaleur jusqu'à 65 degrés, qu'on va envoyer dans le quartier des Trésums pour alimenter les bâtiments", explique Romain Roy, responsable d'activité du réseau de chaleur. 

Un système qui permet aussi la climatisation

Le système permet également de refroidir les logements. Dans un hôtel du Groupe PVG, on ne trouve aucun climatiseur. Ce sont des tuyaux cachés dans les murs qui transportent l'eau froide et rafraîchissent les chambres. Le système utilise quinze fois moins d'électricité qu'une climatisation classique. "La boucle qui alimente tout le quartier des Trésums permet d'économiser jusqu'à 2600 tonnes de CO2, ce qui est considérable. Quand on est dans un environnement tel que le nôtre, au bord du lac d'Annecy, c'est très important", affirme Philippe Gourgaud, directeur général du groupe PVG. 

100% de l'eau captée est ensuite restituée dans le lac. "Aucune conséquence sur la qualité de l'eau puisque c'est une boucle complètement indépendante qui est prélevée et rejetée. Le seul changement qu'il peut y avoir, c'est sur la température puisqu'on prélève de l'eau à sept degrés et on la rejette à deux degrés", déclare Dorothée Oliver, directrice régionale d'Idex. Déjà testé en Suisse au bord du lac Léman, le dispositif est unique en France. 


L.T. | Reportage TF1 Marine Chaize, Frédéric Mignard

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